Corridafrance: Devant 500 personnes environ soit un bon tiers d'arènes, s'est déroulée la finale du Certamen de La Fragua. Le vainqueur est le local qui représentait pourtant l'école taurine du Puerto de Santa Maria, Jean Baptiste Molas "Juan Molas". Les erales de Tierra d'Oc ont présenté contrairement à leurs frères de la veille bien plus d'aspérités et de difficultés rendant les choses difficiles pour les aspirants toreros du jour. Face au 1er qui s'avéra le plus noble du lot bien qu'avec un certaine soseria, le landais démontra ses qualités d'élégance et de style tout au long de sa faena, car il resta indédit au capote. Alternant les séries des deux mains, l'ouvrage connut des hauts et des bas, mais l'impression générale fut positive d'autant que l'allure n'est pas la moindre des qualités de Jean-Baptiste. Une entière concluante permit l'octroi du premier pavillon de la journée et on ne le savait pas encore la victoire finale de ce certamen. Le deuxième Tierra d'Oc plus fort de présentation se révéla brusque et violent dans le capote de Fernando Plaza qui se fit désarmer. Le démarrage de la faena par statuaires laissait espérer une suite de qualité. La corne gauche compliquée de l'animal fit rapidement tournoyer dans les airs le jeune madrilène. Il lui fut à partir de là difficile de composer un travail dominateur. Une entière plate suivie d'une longue série de descabellos refroidit définitivement l'atmosphère. Le troisième à la charge âpre se laissa embarquer dans la larga initiale d'Ignacio Olmos. Ce fut le seul moment où le jeune Tolédan put enthousiamer le public. Avec abnégation il proposa une faena construite à base de séries des deux mains. Elle lui fit visiter l'ensemble des recoins de l'arène, une mauvaise conclusion avec l'estoc ne lui permit pas d'inverser la tendance. Le quatrième était grand, haut et brusque. Le capote ferme de Alfonso Pablo Ortiz s'en accomoda. Son brindis fut perturbé par une charge impromptue de l'eral qui occasionna une belle déchirure au costume de l'élève de l'école du Juli. Les pieds bien ancrés, au sol Ortiz servit de puissantes séries quasi exclusivement droitières, le piton gauche s'avérant impossible. Cette tauromachie en force manque un peu de grâce et au jeu de la comparaison malgré une oreille glanée après une conclusion en deux temps ne lui permit pas sortir vainqueur de cette finale.